16 mai 2023

Nouveau podcast MécaSphère : Jonathan Fhima, Mithieux Metal Protect

L’épisode 11 de « MécaSphère, le podcast de la communauté industrielle » donne la parole à Jonathan Fhima, DG de Mithieux Metal Protect (adhérent UITS). Il partage comment il prend plaisir dans son métier, dans l’implication et le plaisir qu’il met dans le bien-être de ses salariés. Plus largement, il démontre comment le Beau n’est plus la chasse gardée de l’art. Mieux, il devient une fierté quand appliqué au secteur industrie. « Ce qui est beau, c'est d'arriver, malgré toutes ces contraintes, à industrialiser sur le marché des nouveaux procédés. Voilà qui vont permettre de faire aussi avancer l'état de l'art et avancer la technologie. »

Cet optimiste puise également sa stimulation dans la créativité, l’innovation ou encore le partage de la réussite.

Son parcours est à découvrir et à partager ici !

 

  • Retranscription du podcast :

Bonjour, je m'appelle Jonathan Fhima, j'ai 45 ans, deux enfants. Je suis le directeur général de la société Mithieux Metal Protect qui est située à Chambéry, en Savoie. Nous sommes spécialisés dans la conception et l'application de revêtements anticorrosion à haute performance et innovants.

La société Mithieux Metal Protect, c'est un contexte un peu atypique dans la mesure où c'est une société familiale. Je suis directeur général d'une société où il y a également trois enfants de la famille qui travaillent à mes côtés.

Je ne peux pas concevoir de travailler sans prendre du plaisir à ce que je fais. Et le plaisir ? Il se trouve dans plusieurs registres, à la fois en interne, avec l'ensemble des collaborateurs et puis à la fois en externe avec l'ensemble des parties prenantes. Prendre du plaisir en interne avec les collaborateurs, ça passe déjà par s'assurer de leur bien-être dans l'entreprise, par les côtoyer au quotidien pour échanger sur les problématiques qui peuvent être les leurs. Ça me permet également de me remettre dans une dynamique de groupe, dans une dynamique d'équipe où on retrouve des possibles.

Pour arriver effectivement à donner de la fierté, il faut donner du sens. Le sens est d'expliquer ce que nous faisons et pour qui nous le faisons. C’est également d'expliquer qu'aujourd'hui les procédés et les réalisations, les applications que nous réalisons sur les pièces, vont être utilisées. C'est une réalité partout dans le monde et en l'occurrence pour l'ensemble des constructeurs automobiles mondiaux.

Ensuite, c'est également communiquer sur toutes les réussites : nous avons cette culture de la célébration, cette culture du succès. Et puis, c'est donner des objectifs, des visions ambitieuses et qui permettent de se projeter vers un avenir un peu plus large et de chercher toujours à progresser.

L'intérêt que j'ai trouvé dans le domaine, plus particulièrement des revêtements anticorrosion, il est multiple. Tout d'abord, le fait que le domaine des technologies de surface, qu'il s'agisse du traitement de surface ou du traitement thermique, sont des domaines qui sont relativement peu connus du grand public, qui sont relativement peu visibles, palpables, mais sans lesquels les éléments mécaniques ne pourraient pas être utilisés. Donc, en fait, c'est à la fois peu visible et à la fois fondamental pour la fonctionnalité finale de la pièce.

Le deuxième point, c'est qu'au niveau des revêtements anticorrosion, moi, quand j'ai commencé à travailler sur le sujet, on était vraiment dans une phase d'innovation technologique rendue nécessaire par une contrainte réglementaire, mais qui également a permis de passer un cap au niveau des performances des revêtements qui étaient utilisés. Donc, je pense notamment au passage des revêtements de zinc au revêtement en nickel qui ont été une évolution majeure pour la performance des revêtements. Des contraintes réglementaires qui nécessitent de partir sur des technologies de rupture, c'est effectivement un challenge qui est sans cesse renouvelé.

Nous sommes des industries respectueuses de l'environnement. On a le souci, ne serait-ce que du point de vue du cycle de vie d'un composant notre rapport technologique est fondamental puisqu'il va permettre d'augmenter considérablement la durée de vie des composants mécaniques. Ce sont des choses qui donnent également du sens à ce que nous réalisons et à ce que vont pouvoir trouver les jeunes en nous rejoignant.

Le côté innovation et créativité est également une source de stimulation extraordinaire, notamment quand on parle de développement d'un procédé de rupture, par exemple. L'idée, c'est aussi d'être des pionniers sur certaines technologies et donc de pouvoir également emmener l'ensemble des équipes avec moi sur ce type de thématique. J'aime particulièrement faire ça parce que ce sont des moments où on va créer une forme d'émulation collective pour finalement faire en sorte que le projet évolue, qu'ils passent d'un stade de conceptualisation à une phase prototype, à une industrialisation, en prenant en compte l'ensemble des sensibilités et l'ensemble des problématiques techniques qui peuvent se révéler au fur et à mesure du jalonnement des projets.

Je suis passionné par les arts en général, particulièrement la musique, puisque moi-même j'ai pratiqué et je continue d'ailleurs de pratiquer le saxophone. J'ai eu depuis que je suis jeune, différents groupes de musique qui m'ont quelque part aussi permis de travailler sur le côté fonctionnement en groupe. Je suis passionné de jazz. Et qui dit jazz dit en général improvisation. Et je dirais que c'est aussi quelque chose qui me sert au quotidien, justement pour se réinventer et pour, sur la base d'une trame existante, finalement, essayer de trouver d'autres possibles.

Je suis également passionné de peinture et je pense que ça stimule également ma créativité et ça stimule également ma recherche du beau. La recherche du beau quelque part, c'est, je pense, le but ultime. Que ce soit dans les réalisations industrielles, que ce soit dans les innovations techniques, que ce soit dans les progrès environnementaux qu'on peut faire, je dirais que la recherche, c'est effectivement le beau avec un grand B. Le beau n’est pas forcément une notion utile en soi. Mais je dirais que l'idée, c'est d'arriver à être dans un dans un schéma où finalement, on a pu développer le meilleur compromis, la plus belle géométrie. Ce qui est beau, c'est de pouvoir faire évoluer ce cadre et de pouvoir faire évoluer ces contraintes, dans le domaine industriel et notamment dans le domaine de l'automobile.

Mais justement, ce qui est beau, c'est d'arriver, malgré toutes ces contraintes, à industrialiser sur le marché des nouveaux procédés. Voilà qui vont permettre de faire aussi avancer l'état de l'art et avancer la technologie.

Le côté recherche d'innovation fait partie de notre ADN. On a un gros projet actuellement d'innovation de rupture en lien avec le développement des véhicules électriques. D'ailleurs, un projet qui est lauréat France 2030 sur l'année 2022 et qui a pour objet de mettre sur le marché, dans des conditions de grande série, un revêtement qui allie des propriétés de conductibilité électrique et d’anti-corrosion.

C'est un projet extrêmement ambitieux, sur lequel je pense qu'on a une avance technologique assez considérable.

Si j'en suis arrivé là, c'est principalement lié à ma volonté et à mon attitude positive vis à vis des différents événements de la vie. Ne lâchez jamais rien. Restez fidèle à vos valeurs et à vos ambitions. Soyez pugnace, tout en conservant l'approche positive. La volonté peut faire réaliser des choses exceptionnelles. Voyez toujours le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide.

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Ecoutez le podcast de Jonathan Fhima

Contact

Anne GLEYZE - 01 47 17 60 29 - agleyze@fimeca.org

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